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Anaïs au pays des Manchots
20 octobre 2015

17-19 OCT 15 : Pérouse et côte sud

Je rentre de 3 jours de manip avec Aude et John. Au programme : prospection de sites riches en lichen et en petites bêtes et logistique touque, en vue du ravitaillement de la cabane à OP3.

À l'aller nous sommes donc sortis du transit à mi-parcours pour aller longer les falaises au sud de l'île. C'est un coin où personne ne vient vraiment, car c'est très accidenté. Heureusement pour nous, le vent (assez fort) nous poussait dans les terres. Nous avons vu le trou du diable, les rochers de la fortune et nous sommes montés sur le mont Galiéni et avons essayé de descendre sur le cap Galiéni. Les paysages étaient magnifiques, le sol parfois étrange ce qui est intéressant pour les lichens et nous avons vu une grosse colonie de gorfous, totalement inaccessible. Pour rentrer à la cabane, nous sommes passés au-dessus du téton de l'Amazone et avons récupéré le transit normal. La cabane se trouve au fond de la vallée des géants (vallée entre le Mascarin et le Mischief, deux plus hauts sommets de l'île).

Le lendemain nous sommes montés à la tour blanche, un gros orgue de basalte blanc, sur la crête qui surplombe la cabane. Aude devait y relâcher des noto (petits escargots). Nous sommes ensuite descendus dans le val Austère, dans la vallée de l'autre côté de la crête. On a vite compris pourquoi ce nom... Il est très difficile de descendre à la plage, il y a beaucoup de : scories (=10 mètres sur les fesses sans pouvoir se relever), étendues de mousses/azorelles avec quelques cailloux (jeu typiquement crozétien : saute-caillou, règle : sauter de roche en roche sans toucher les mousses, mais attention, les cailloux peuvent glisser!) et de zone herbeuses qui s'arrachent dès qu'on marche dessus. Arrivé presque au bout nous avons dû passer entre plusieurs groupes de gorfous macaroni, revenus depuis peu sur terre et qui se préparent pour la période de reproduction. On a fini par atteindre la plage en passant par la rivière (là aussi ça glisse!). En bas, impossible de passer sur la "vraie" plage, car il y avait un gros rocher, impossible à escalader, et les vagues de plus d'un mètre de haut rendaient le passage entre deux vagues trop dangereux. Dommage pour la prospection d'insectes, mais nous, on en a pris plein les yeux : une dizaine de gorfous macaroni essayaient de sortir de l'eau et avaient beaucoup de mal contre les vagues 4 à 5 fois leur taille...

La remontée a été facilitée par le vent de dos et j'ai fini projetée sur une paroi rocheuse en haut, à cause d'une rafale (100-110km/h). Nous devions faire la crête de la tour blanche jusqu'à la mer, mais avons abandonné, car cela aurait été trop dangereux avec le vent. Nous sommes donc redescendus à la cabane et avons fait nos échanges de touques pour la log.

 

Hier, retour sous le soleil, les trois gouttes de pluie sont tombées dans la nuit. Tant mieux, ça a rempli la rivière devant la cabane et nous permis de faire la vaisselle pas trop loin. Arrêt par la plage de la Pérouse pour chasser des mouches et puis 4heures de marche pour rentrer, le vent dans le dos. On a quasiment couru sur le plateau des pétrels (de petits pétrels plongeurs y vivent, dans des terriers) à cause du vent.

 

→ 110km/h de vent : ça fait courir dans une côte où vous auriez dû en baver, ça force à se jeter au sol pour éviter de s'envoler, ça envole un sac à dos de 8kg laissé seul, ça fait mal aux bras, car les battons de marche servent alors à freiner, ... et bien sur, ça caille!

→ Maintenant c'est sûr, c'est bien la Pérouse mon endroit préféré de l'île

 

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